Halte à la graisse dans les moules d’injection
La réglementation risque de devenir plus exigeante en matière de présence de graisse dans les moules d'injection. Mieux vaut prévenir que guérir, en évitant dès maintenant les pièces mobiles standard, pointées du doigt par le mouliste Simon.
Dispositifs médicaux et graisse d’outillage ne font pas bon ménage. Or, la graisse est souvent utilisée pour lubrifier les éléments mobiles des moules d’injection plastique. Et si la norme ISO 13485 n’oblige pas à démonter les moules pour contrôler l’absence de polluants, les choses pourraient bien changer dans les années à venir. « Nos clients injecteurs de pièces médicales souhaitent anticiper cette évolution probable », constate Kévin Trible, directeur de l’entreprise Simon, qui fabrique des moules techniques de petites dimensions pour le marché médical.
Les moules ayant une durée de vie de 10 à 20 ans, mieux vaut s’assurer que ceux mis en place aujourd’hui ne seront pas remis en question dans quelques années, lorsque la norme exigera leur contrôle en profondeur.
Sauf que « 99% des moulistes intègrent aujourd’hui des pièces standards, qui concernent les éléments mobiles », précise M. Trible. Si certaines de ces pièces, comme les éjecteurs, sont disponibles en version « sans graisse » (revêtus de carbone-diamant), ce n’est pas le cas d’autres pièces comme les crochets cylindriques installés à l’intérieur des moules pour séquencer l’extraction des plaques.
Moralité, pour garantir un fonctionnement sans graisse, le mouliste se doit de concevoir et fabriquer lui-même ces pièces mobiles. C’est la stratégie qu’a adoptée Simon face à la demande croissante de ses clients à la recherche d’une solution pérenne vis-à-vis de la norme.
L’entreprise franc-comtoise cherche aussi à se différencier en matière d’injection de silicone liquide (LSR). Elle travaille actuellement sur un projet qui permettra de garantir la stabilité du process d’injection, qui pose problème dans ce domaine.
Simon SARL, F-39170 Saint-Lupicin, www.simon.fr