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Equipements de production > Nettoyage

Une première machine de nettoyage « propre », à base de CO2 supercritique

Publié le 15 février 2016 par Patrick RENARD
Crédit photo : DFD

Fruit d'un co-développement du Cetim et de la start-up DFD, une première machine de nettoyage au CO2 supercritique vient d'être livrée à un industriel. Ce type d'équipement présente des avantages susceptibles d'intéresser les fabricants de dispositifs médicaux.

Comme nous l'avions expliqué dans un récent article dédié à une prestation proposée par le groupe Pierre Fabre aux fabricants de DM, le nettoyage par CO2 supercritique a de quoi séduire nombre d'industriels dans divers domaines.

Développée à l'origine par le CEA pour la décontamination nucléaire, cette technologie d'avenir fait l'objet de 8 brevets exploités sous licence exclusive par l'entreprise rhonalpine DFD (Dense Fluid Degreasing), qui a elle-même déposé 3 brevets en propre sur le fonctionnement de sa machine. Celle-ci a été mise au point en trois ans en collaboration avec le Cetim de Saint-Etienne. Le premier exemplaire va être livré à un décolleteur de la vallée de l'Arve. Il s'agit là de nettoyer des pièces pour le marché de l’électronique. Mais tous les secteurs industriels sont susceptibles d'être concernés, dès lors qu'il est nécessaire de nettoyer "proprement" des pièces mécaniques.

La machine en question est chargée de dégraisser plusieurs milliers de pièces de très petite taille en polymère, en les exposant toutes ensemble à une atmosphère de CO2 dans son domaine supercritique. A l’issue du cycle de nettoyage, les pièces sortent de l’autoclave propres, sèches et à température ambiante ; les particules solides sont évacuées par gravité et les polluants entraînés puis séparés du CO2 , qui est ensuite recyclé.

Le procédé est donc 100% sec et ne laisse aucune trace, contrairement aux technologies basées sur des solvants chimiques, qui sont à la fois polluants et dangereux pour les personnes. Il consomme aussi moitié moins d’énergie.

D'autres modèles à suivre

Dans le cadre d’un contrat de co-développement avec DFD, le Cetim a travaillé sur l’étude de marché des équipements, l’éco-conception, l’analyse fonctionnelle et la définition des caractéristiques de la machine « Alpha ». Ce qui a permis de mettre au point le procédé et les aspects sécurité.

Plus petite que la machine Alpha, ce premier équipement commercialisé correspondra à l’entrée de gamme de DFD. La PME travaille en effet sur d’autres modèles de plus grande taille, avec une approche modulaire. Cela permettra d’adopter des autoclaves de différentes tailles, d’installer plusieurs paniers par autoclave ou encore plusieurs autoclaves, pour s’adapter à chaque application.

Interrogé sur les perspectives dans le secteur des dispositifs médicaux, Dominique Rossignol (PDG de DFD) souligne que le procédé permet de nettoyer en profondeur, n'importe quelle pièce venant de faire l'objet d'un usinage, d'un étirage, d'un ébavurage... On pense notamment aux tubes ou aux seringues, mais on peut imaginer bien d'autres types de composants tels que des DM implantables, usinés ou extrudés, qu'il s'agisse de pièces métalliques ou polymériques.


DFD, F-73370 Le Bourget-du-Lac, www.dfd-co2.com,

Cetim, F-42000 Saint-Étienne, www.cetim.fr

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