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Nettoyage par ultrasons : un laboratoire d’applications en salle propre

Publié le 30 octobre 2017 par Patrick RENARD
Crédit photo : Fisa

Le groupe Fisa se distingue par une offre de solutions de nettoyage sur-mesure qui peuvent être validées au sein de laboratoires d'applications et d'essais pour réduire le risque industriel. Cette validation pourra bientôt se faire en salle propre au niveau de la filiale française.

Groupe français créé en 1981, Fisa conçoit et fabrique des machines de nettoyage par ultrasons à destination de divers secteurs industriels dont le médical. Au-delà des machines, le groupe met au point des procédés de nettoyage sous forme de couples machines-produits chimiques. Cela lui permet de proposer des solutions sur-mesure clé en main, pouvant intégrer les produits lessiviels de Fimm et les systèmes de traitement d’eau d’Ecafi. Autonomes, ces deux filiales du groupe ont été créées il y a 25 ans, lorsqu’il a fallu tourner la page des solvants, face à la difficulté de trouver des partenaires fiables et réactifs en complément des machines de nettoyage.

Basé à Savigny-sur-Orge (91), le groupe Fisa dispose d’une filiale de production à Milan, et de filiales commerciales en Espagne, en Allemagne, aux Etats-Unis, au Bénélux et à Hong-Kong. Le groupe a réalisé un chiffre d’affaire de 22 M€ en 2016, dont 7 M€ pour la filiale française.

C’est dans cette filiale française qu’ont été installés les deux premiers "laboratoires d’applications et d’essais", dédiés l’un au nettoyage des moules d’injection et l’autre au nettoyage de précision (par lessiviel et solvant à l’époque). Au-delà du simple show-room, ces laboratoires sont d'une grande utilité : ils servent à évaluer et à valider des solutions techniques développées pour les clients. L’objectif est de limiter le risque industriel en garantissant la répétabilité des résultats avec les machines finalement installées chez les clients.

Toutes les ventes ne passent pas nécessairement par la case laboratoire. Sur 200 à 250 projets ouverts annuellement chez Fisa France, près de 90 donnent lieu à des essais préliminaires, et près de 60 à des essais de validation avec les clients.

Au total, Fisa a mis en place 15 laboratoires d’applications et d’essais répartis en France, en Italie, en Allemagne, en Espagne, aux USA, au Mexique, et en Chine.

Un an de travaux pour rénover les labos français

Cette année a marqué la rénovation des laboratoires du site français, qui couvrent, sur 200 m2, les besoins en maintenance des outillages (nettoyage de moules), nettoyage de précision et revêtement (pour l’optique). La grande nouveauté réside dans l’intégration de deux lignes de nettoyage en salle propre de classe ISO 8. Une évolution qui répond à la demande des secteurs du médical, de l’horlogerie, de l’aéronautique et de l’optique, qui souhaitent travailler dans des conditions d’empoussièrement, d’hygrométrie et de température connues et maîtrisées.

La première des deux lignes concernées est composée d'une suite de plusieurs cuves de prélavage, de nettoyage, de rinçage, et de séchage pour couvrir toutes les technologies à disposition. On notera la présence d’une cuve de rinçage à angles arrondis pour permettre une décontamination totale, comme l’exige souvent le secteur médical. La ligne est équipée d’un robot et d’un poste de contrôle de dernière génération, tous deux conçus et développés par Fisa.

La seconde ligne installée dans la salle propre est dédiée au nettoyage des pièces d’optique (comme les verres ophtalmiques) mais aussi à leur vernissage. Un système d’enceintes permet d’assurer un niveau de propreté ISO 5 à l’intérieur même de la ligne.

Cette rénovation, qui représente un investissement de 200 K€, n’est pas totalement achevée. Il reste à effectuer la qualification de la salle propre, prévue avant la fin de l'année.

En dehors de la salle blanche, on retrouve une ligne dédiée au nettoyage des moules et une autre composée de machines C40 standards. Celles-ci sont devenues une référence dans le domaine médical. Elles font appel à des procédés lessiviels mis en œuvre au sein de modules semi-finis indépendants, composés chacun d’une cuve et d’une potence. Le système, contrôlé par une armoire personnalisable, offre une grande flexibilité avec un concept de montage en kit qui permet une mise en route en quelques heures.

Le groupe n’investit pas seulement en France. Il s'agrandit de façon continue. Après l’ouverture de la filiale de Hong-Kong en 2016, il a entrepris une extension des locaux allemands et la construction, en 2018, d’un nouveau bâtiment de production à Milan. Des laboratoires sont également en cours d’installation à Shanghai et à Chicago.

Des investissements soutenus en R&D

Le groupe investit aussi dans la recherche et le développement, avec des dépenses qui s’élèvent à 10 % du CA. Tout se fait dans le "Fisalabs" du site de Milan. C’est là qu’ont été développées les générations de machine qui se sont succédées depuis 1990. Cela concerne notamment les cartes électroniques intégrées dans le robot et dans le système de contrôle, ainsi que les logiciels associés.

La dernière génération de contrôleur (MCU) a permis d’intégrer la programmation du robot et la gestion de la machine, avec un écran tactile convivial pour changer tous les paramètres du process. Tout y est : contrôle d’accès multi-utilisateurs, gestion des capteurs et des alarmes, personnalisation des écrans graphiques, enregistrement des données dans une base de données SQL, sauvegardes automatiques, échange de données avec d’autres équipements, accès via internet pour service à distance, plug-in optionnels…

Parmi les nombreux projets en cours de développement, on retiendra celui de la prochaine génération de robots, avec le recours à Linux pour plus de flexibilité, à des moteurs sans balais, pour plus de couple et de fiabilité et à des encodeurs haute résolution pour plus de précision dans le contrôle de vitesse. Un système de positionnement optique et une interface WiFi sont également prévus. Cela permettra notamment de contrôler le robot avec un smartphone. Le groupe planche aussi sur une nouvelle génération de générateurs d’ultrasons, qui devrait voir le jour en 2018.

Les fruits de ces investissements doivent permettre au groupe d’atteindre l’objectif qu’il s’est fixé cette année : augmenter son CA de 40 % dans les 5 ans à venir.


www.fisa.com/fr

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