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Equipements de production > Nettoyage

FISA intègre nettoyage, passivation et électropolissage chez Intech

Publié le 29 août 2022 par Patrick RENARD
Nouvelle ligne Fisa combinant électropolissage et nettoyage.
Crédit photo : Intech

Toujours le vent en poupe, le Français Intech a décidé de faire évoluer ses moyens de nettoyage et de traitement de surface dédiés à la production d’instruments chirurgicaux. C’est FISA qui a été choisi, notamment pour sa capacité à mettre en œuvre l'électropolissage dans ses lignes.

Basé à Rang-du-Fliers, dans le Pas-de-Calais, Intech figure aujourd’hui parmi les leaders mondiaux de l’industrie orthopédique. Le sous-traitant fabrique principalement des instruments, qui ont fait sa réputation, mais aussi des implants, des conteneurs de stérilisation et des poignées surmoulées. 95 % de ses produits sont fabriqués sur mesure, à la demande du client.

De son côté, FISA est spécialisée dans la conception, la fabrication et l’installation d’équipements de nettoyage. Environ un tiers de son CA est réalisé dans le secteur médical, avec une offre machines spécifique. Pour répondre aux besoins de ce marché, l’entreprise est en mesure d’intégrer, au sein de ses lignes de nettoyage, des cuves dédiées à des fonctions de traitement de surface, comme la passivation ou l’anodisation. A cet arc est venu s’ajouter une nouvelle corde : l’électropolissage, mis en œuvre pour la première fois chez Intech.

40 ans d’histoire en commun

Nettoyage ou passivation de gabarits de prothèse de genou (source Intech).

La présence d’équipements de nettoyage FISA sur le site de Rang-du-Fliers n’est pas nouvelle puisqu’elle remonte aux années 80. A l’époque, le site appartenait à la société Sofamor, fabricant d’implants rachidiens. Il a été fermé en 1999 par Medtronic, racheteur du groupe Sofamor-Danek, pour reprendre du service en 2000 sous l’impulsion de deux anciens cadres de l’entreprise. C’est ainsi qu’est né Intech.

Il y a d’ailleurs encore, en exploitation sur le site, une ligne FISA qui date de 1985. Elle a bien sûr été modernisée depuis et d’autres investissements ont suivi au début des années 2000 pour des lignes standard C40 de nettoyage "interopérations" et final.

Une alternance de nettoyage et de traitements de surface

Rappelons que la production d’instruments nécessite de nombreuses opérations successives et qu’un nettoyage s’impose au terme de la plupart d’entre elles : l’usinage, le traitement thermique (sous-traité en ce qui concerne Intech), le marquage laser, l’électropolissage, et la passivation pour finir.

Jusqu’à présent, si le nettoyage relevait d’équipements FISA, les opérations de passivation et d’électropolissage étaient effectuées dans des cuves annexes. Il fallait déplacer manuellement les paniers entre la chaîne de nettoyage et les cuves en question.

Thomas Mantelle, Ingénieur Validation Process chez Intech (source Intech).

« Nous avons décidé de remplacer cela par deux nouvelles lignes : l’une d’elle intègre nettoyage et passivation, l’autre nettoyage et électropolissage », explique Thomas Mantelle, Ingénieur Validation Process chez Intech.

Hormis un niveau d’automatisation supérieur, l’objectif est d’anticiper l’augmentation de la charge prévue pour les années à venir et la future obsolescence des cuves de passivation et d’électropolissage actuelles, en termes de capacité mais aussi de sécurité.

FISA face à trois autres candidats

« Pour la réalisation de ces nouvelles lignes, nous avons mis quatre fournisseurs en concurrence, y compris FISA, sur lequel notre choix s’est porté assez tôt dans le processus d’évaluation », précise Thomas Mantelle. « Nous avons senti FISA plus à l’écoute, plus en maîtrise, et plus en accord avec ce que nous voulions faire. »

L’expérience de collaboration avec FISA a été déterminante. « Nous connaissions leurs équipements et leur fiabilité de fonctionnement », poursuit Thomas Mantelle. « Nous savions qu’en cas de problème, grâce au contrat de maintenance mis en place, il nous suffisait de les appeler pour qu’ils interviennent vite ».

Maîtriser l’acide

Les fournisseurs qui étaient en lice sont essentiellement des spécialistes du nettoyage, qui maîtrisent aussi l’intégration de la passivation, mais pas celle de l’électropolissage. Ce procédé est plus délicat à mettre en œuvre, principalement parce qu’il fait intervenir des acides forts.

Stephane Caudron, Directeur Commercial de FISA France (source FISA).

« Nous avons profité de notre expérience du nettoyage dans le secteur optique, qui nécessite l’utilisation d’acide sulfurique à 95°C », souligne Stéphane Caudron, Directeur Commercial de FISA France (et référent pour l’ensemble du groupe pour tout ce qui est médical). « Cela produit des vapeurs dangereuses, à la fois pour les opérateurs et pour l’environnement. La maîtrise de ces vapeurs nous a permis de nous engager auprès d’Intech en ce qui concerne la partie électropolissage ».

C’est ainsi que FISA a été capable de concevoir un module d’électropolissage approprié qui permet d’automatiser les chargements d’acide (afin de minimiser leur manipulation par les opérateurs) et de sécuriser les émanations de vapeurs.

C’est une première pour l'entreprise, qui a décidé de monter en compétence pour pouvoir répondre à ce besoin après avoir été sollicitée plusieurs fois en matière d'électropolissage, notamment à l'export tout récemment.

Quant à la passivation, maîtrisée de longue date par FISA, elle se fait chez Intech avec de l’acide nitrique (à froid) ou maintenant citrique (à chaud, entre 50 et 55°C) au sein de cette nouvelle ligne. L'intégration de deux cuves de passivation (nitrique et citrique) dans une même ligne et le doublement de la capacité de toutes les cuves se traduisent par une multiplication par 4 de la productivité. Notons que FISA sait aussi utiliser l’acide nitrique à chaud.

Installées fin 2021, les deux nouvelles lignes sont en cours de qualification. Cette dernière devrait être finalisée fin septembre de cette année. « Nous n’avons pas eu énormément de surprises », souligne Thomas Mantelle. « Le process que nous avions défini en amont fonctionne correctement, sans problème marquant ».

Des implantations géographiques qui favorisent la réplication

Le chiffre d'affaires d’Intech devrait atteindre 150 M€ en 2022 avec 980 employés. Près de la moitié provient de la vente d’instruments chirurgicaux, un segment du marché de la sous-traitance sur lequel l’entreprise occupe la première place en Europe et la seconde au niveau mondial.

Basé à Savigny-sur-Orge (91), le groupe FISA a développé des filiales en Allemagne, en Italie, en Espagne, aux Etats-Unis, et à Hong-Kong. Située en Italie, l’usine de production livre les clients, mais chaque filiale gère les projets en amont (définition, étude technique) et à partir de la réception des équipements (installation, implantation et maintenance). Cette implantation permet d’accompagner les clients par une présence directe plutôt que par des revendeurs. Elle correspond d’ailleurs parfaitement à l’implantation d’Intech à l’international, qui voit là un atout dans sa volonté d’harmoniser son outil industriel.

« Les nouvelles lignes installées au siège se présentent comme des lignes pilotes avec la perspective de les reproduire sur d’autres sites, notamment celui Kenosha aux Etats-Unis (Wisconsin) », explique François Samson, responsable marketing d’Intech au niveau mondial. Un nouveau site va d’ailleurs voir le jour fin 2023 à 1 km de Rang-du-Fliers. Il était prévu d’y transférer les lignes en question. Mais l’augmentation des volumes est telle que la solution pourrait être d’équiper le nouveau site en dupliquant ces équipements.

A voir sur sur le Stand 123, Hall A2 de Micronora 2022.


www.fisa.com, intech-medical.com

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