Réputée pour la qualité de ses produits de nettoyage, NGL met l'accent sur la protection de la santé et de l'environnement. L'entreprise a développé une gamme qui prend pleinement en compte les exigences du RDM. Explications avec le directeur commercial du groupe, Thomas Marchal.

Par Evelyne Gisselbrecht

Thomas Marchal, directeur commercial du groupe NGL.

Pouvez-vous nous rappeler en quelques mots l'activité de NGL ?

NGL est une entreprise pionnière dans le développement et la fabrication de produits de nettoyage de précision. Elle a été créée en 1978. Elle fournit des détergents, des solvants et des produits de production d’eau de process (Qualité pharmacopée PA7) et traitement des eaux mais assiste aussi ses clients dans la mise en place de leurs procédés de nettoyage.

Nous nous distinguons par la volonté de promouvoir des produits moins nocifs pour la sécurité, la santé et l'environnement. NGL commercialise également des appareils de suivi des paramètres de nettoyage : ultrasons, concentration des bains en lessive, température des bains, qualité de l'eau déminéralisée...

Quelle est la part du secteur médical dans votre activité ?

Le médical représente environ 20 % du chiffre d'affaires de la filiale NGL France et 10 % au niveau du groupe. Nous nous adressons essentiellement aux fabricants d'implants orthopédiques et d'instruments chirurgicaux, mais nos produits sont également utilisés pour d'autres types d'implants ainsi que pour le nettoyage des optiques intégrées par exemple dans des dispositifs médicaux.

Quelles sont les spécificités de votre nouvelle gamme dédiée au médical, lancée début 2021 ?

Dans le sillage de la réglementation REACH, nous avons dû procéder à certaines modifications ou certains remplacements de lessives. Pour accompagner nos clients dans les démarches de validation et leur proposer des substituts adéquats, nous avons effectué un gros travail d’étude sur les exigences règlementaires et normatives, la compatibilité des matériaux et la sélection de produits disponibles. Ce travail a fait émerger une gamme simplifiée, passant d’une trentaine de produits à six, tout en apportant une expertise supérieure sur les procédés de nettoyage et de passivation de dispositifs médicaux. Ces six produits sont conformes à l'ensemble des réglementations, comme le montre le tableau ci-dessous. L’objectif était d'offrir une gamme applicable sur du long terme.

Vous insistez sur l'importance de la maîtrise de la qualité dans le temps. Qu'entendez-vous ici ?

La qualité du lavage lui-même n'est pas notre seule exigence. La fiabilité de notre approvisionnement et la stabilité des produits dans le temps le sont également. Pour garantir cette dernière, NGL a engagé deux personnes supplémentaires au service QHSE, qui accompagnent au quotidien notre production, nos quatre ingénieurs chimistes, ainsi que notre département achats et vérifient soigneusement la conformité et la qualité de nos produits, des matières premières, jusqu’à l’état des produits finis au moment de leur expédition. Ils apportent également leur concours à NGL dans sa démarche de transparence et de précision en ce qui concerne l’application des réglementations propres à la production, au stockage, au transport et à l’étiquetage de produits chimiques, avec pour objectif de renforcer la chaîne d’approvisionnement de nos clients.

Où en est NGL dans l'application du règlement CLP et l'intégration de l'UFI sur ses étiquettes ?

Le règlement CLP rend obligatoire à compter du 1^er janvier 2024 l'intégration d'un code d'identification unique, l'UFI, sur les étiquettes des produits destinés à un usage industriel. Cette mesure a été élaborée pour protéger les utilisateurs. Ce code sera utile en cas d’appel d’urgence aux centres antipoison pour une identification rapide du produit concerné. NGL sera prêt pour l'échéance.

D'autres nouveautés sont-elles prévues ?

Nous avions lancé il y a quelques années le Decomet, un produit à base d'acide citrique pour les opérations de passivation selon les paramètres de la norme ASTM A967. A l’origine, un simple complément de gamme. Mais depuis l’entrée en vigueur de la réglementation sur les marquages uniques des DM, nous avons constaté un très vif intérêt de nos clients qui nous ont demandé de trouver des solutions au problème de la passivation sur les aciers, notamment martensitiques, après les opérations de marquage laser. Nous collaborons sur ce projet avec le Cetim et un groupe de travail incluant divers fabricants d’implants, ainsi que le fabricant d'équipements laser Keyence. Nous devrions prochainement publier nos résultats qui permettront d’y voir plus clair quant aux paramètres adéquats à mettre en œuvre selon le type d’acier : le modèle de laser et son paramétrage, le procédé de préparation de surface avant passivation et enfin les critères de passivation et test de résistance à la corrosion à suivre parmi les recommandations des normes ASTM A967 et ASTM 1089.

Avez-vous développé des partenariats avec des constructeurs de machines de nettoyage ?

NGL n'a pas de partenariat exclusif avec les fabricants de machines. Cependant, un procédé de nettoyage efficace dépend autant de la chimie que de la machine. De ce fait, nous travaillons avec un nombre réduit de fournisseurs qui connaissent bien les procédés de validation des équipements.

www.ngl-group.com