De la modélisation naît la personnalisation
Facilitée par la fabrication additive, la conception de dispositifs médicaux personnalisés est promise à un bel avenir. C’est le pari d’Anatoscope dont le savoir-faire réside dans la modélisation de patients.
Basée à Montpellier, la start-up Anatoscope a été fondée en 2015 par son président François Faure et quatre associés, chercheurs et médecins. Sa vocation est de développer des solutions logicielles pour construire et simuler automatiquement des avatars numériques 3D de patients. Elle part d’une anatomie générique qu’elle déforme virtuellement pour lui faire épouser celle d’un patient donné, préalablement extraite de données d’imagerie. Ces données peuvent provenir d’une IRM, d’une imagerie de projection, ou de surfaces 3D obtenues par scan optique.
La modélisation biomécanique ainsi obtenue permet notamment de produire de manière automatique des orthèses et des prothèses personnalisées.
Un fabricant de prothèses génériques peut ainsi étendre son offre à la réalisation de produits totalement personnalisés. Anatoscope se charge d'effectuer les simulations en déformant le dispositif générique que lui fournit le fabricant pour l’adapter à l’avatar du patient. Il est même possible de simuler l’interaction du corps avec le dispositif pour calculer des efforts et valider le projet. Le fabricant peut alors produire un dispositif optimisé, typiquement par impression 3D, à partir des fichiers descriptifs fournis par Anatoscope.
La société compte déjà plusieurs fabricants de DM parmi ses clients, comme Thuasne qui fait appel à ses services pour produire des orthèses de genou personnalisées. Biotech Dental utilise aussi la technologie d’Anatoscope pour concevoir des prothèses dentaires et valider des traitements.