Une filière nationale du diagnostic in vitro pétrie d’ambition
Initiée en 2019, la création d'une filière officielle du diagnostic in vitro au niveau national arrive à point nommé à l'heure où la crise sanitaire confirme, mois après mois, l'importance du diagnostic et le besoin d'indépendance de la France dans ce domaine.
L'industrie du diagnostic in vitro représente 14 300 emplois (+2 % en 2019) et près de 100 entreprises en France, mêlant start-up, PME et groupes mondiaux, pour un marché de 1,6 milliard d’euros dont 86 % réalisés à l’export. C’est également une industrie des plus innovantes avec 11 % du CA réinvesti en R&D. D'où la création, en automne dernier, d'une filière officielle, plus structurée et plus forte.
Cette "filière nationale du diagnostic in vitro" est portée par trois pôles de compétitivité : Eurobiomed (région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur et région Occitanie/Pyrénées-Méditerranée), Lyonbiopôle (région Auvergne-Rhône-Alpes) et Medicen Paris Région, ainsi que par le Syndicat de l’industrie du diagnostic in vitro (SIDIV). Dans son comité de pilotage figurent aussi 5 entreprises emblématiques du secteur : bioMérieux, HalioDx, MagIA diagnostics, Stago et Stilla Technologies.
Ce comité aura pour responsabilité de valider les orientations stratégiques du projet et les progrès réalisés, d’organiser la mutualisation des services et compétences, de proposer des actions concrètes et de lever toute difficulté éventuelle.
L'objectif est de créer une filière innovante, ancrée dans les territoires et créatrice d’emplois qualifiés, pour améliorer la prise en charge des patients, renforcer l’efficience de notre système de santé et contribuer à restaurer l'autonomie sanitaire de la France.
Cela se traduit par 5 défis prioritaires à relever :
- Favoriser l'accès au marché
- Encourager les collaborations
- Promouvoir de nouveaux usages
- Développer une filière souveraine dans le diagnostic in vitro
- Accompagner les entreprises du secteur et aider à la croissance.
« Pour les PME, renforcer la filière signifie d'abord maximiser leurs chances de succès dans un parcours semé d’embûches », souligne Emmanuel Le Bouder, Directeur Délégué à l’Innovation chez Eurobiomed. « Pour les ETI et les grands groupes, renforcer la filière française peut prendre plusieurs formes : conquérir ou consolider une position de leader, maintenir ou développer l’emploi en France, s’appuyer sur des fournisseurs ou prestataires français. »
www.eurobiomed.org, lyonbiopole.com, medicen.org, www.sidiv.fr