Imprimer des implants en 3D pour l’ingénierie tissulaire
Améliorer le soin des patients en développant l’impression 3D d’implants individualisés à mémoire de forme en matériaux polymères : tel était l'objectif du projet de coopération transfrontalière 3D4Med, clôturé le 30 septembre dernier, après 42 mois de recherche dans le domaine de la médecine régénérative.
Le vieillissement de la population est à l’origine d’un besoin croissant de nouvelles technologies de régénération des tissus pour remplacer les organes défectueux. Actuellement, les reconstructions tissulaires sont réalisées par greffe autologue ou par transplantation d’organes de donneurs décédés causant des problèmes de rejet immunitaire. De plus, la faible disponibilité des donneurs ne correspond plus à la demande croissante de nouveaux tissus.
Le principal défi de l’ingénierie tissulaire est de surmonter les problèmes de pénuries d’organes en fournissant aux chirurgiens des substituts fonctionnels développés in vitro.
C'est pour trouver une solution novatrice sous la forme d'un traitement non-invasif qu'a été lancé le projet 3D4Med en avril 2019. Financé dans le cadre du programme européen de coopération territoriale Interreg France-Wallonie-Vlaanderen, il repose sur un partenariat transfrontalier composé de groupes de recherche académiques, d’hôpitaux universitaires et de PME, fort d’une expertise en sciences des matériaux, ingénierie tissulaire et médecine.
Plus précisément, l’objectif principal du projet 3D4Med a été de développer des matrices biodégradables à mémoire de forme qui combinent la structure et l’activité des surfaces biologiques, avec une mise en œuvre via différentes approches d’impression 3D. Il s'agissait de répondre à des besoins d’ingénierie tissulaire sur des tissus mous ou durs, avec des premières preuves de concepts sur la sphère odontologique.
Ce sont ainsi de nouvelles approches qui ont pu être décrites, faisant l’objet de publications scientifiques, autour de sujets tels que :
- l’utilisation d’hydrogel à propriété piézo-ionique,
- le développement de capteurs sensitifs issus d’hydrogel iontronique,
- l’ingénierie tissulaire appliquée à la régénération musculaire,
- la fabrication et la mise en œuvre d’implants biodégradables pour la régénération osseuse.
L’événement de clôture du projet 3D4Med a eu lieu le 29 septembre 2022 à Gand, en Belgique. Le consortium est ainsi revenu sur 42 mois de recherche en évoquant les débouchés, voix de valorisation et transfert, et futurs projets collaboratifs à dessiner.