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Equipements de production > Assemblage

Un stylo pour dessiner la micro-électronique de demain

Publié le 23 avril 2024 par Patrick RENARD
Amin M'Barki et Pascal Boncenne, co-fondateurs de Hummink, devant la machine Nacza, basée sur la technologie HPCAP.
Crédit photo : Hummink

Le jeune pousse française Hummink propose le "plus petit stylo du monde" : une technologie de micro-impression qui autorise la fabrication d'objets électroniques complexes de très petite taille. Les biocapteurs figurent parmi les applications visées.

Fondée en 2020, Hummink est une spin-off des laboratoires de physique de l’Institut Pierre-Gilles de Gennes (IPGG) et de l’Ecole Normale Supérieure. La start-up a développé une technologie brevetée, baptisée HPCAP (High Precision Capillarity Printing), qu'elle qualifie de "plus petit stylo du monde".

Destinée au marché de l'électronique imprimée, la technologie HPCAP est une alternative avantageuse à la lithographie. Elle permet d'imprimer, par capillarité, n’importe quel matériau liquide, notamment métallique, sur n’importe quelle surface, avec une résolution de 0,3 µm et 50 µm et une liberté de design sans précédent.

Cette impression directe, qui ne nécessite ni courant électrique, ni source d'énergie externe, garantit un dépôt propre, précis et sans altération du reste du substrat. Le dépôt s’effectue de manière continue, et le mouvement du système s’adapte aux spécificités de l’encre (notamment sa viscosité) ainsi que du substrat (sa topographie, par exemple).

Ce type d'impression permet la fabrication d'objets électroniques de haute performance de manière plus simple et moins énergivore. Parmi les marchés visés figurent les biocapteurs nécessitant l'assemblage de composants à l'échelle submicronique. Hummink fait d'ailleurs partie du consortium Print’Up, qui vise à promouvoir l’électronique imprimée pour la santé.

Hummink a intégré la technologie HPCAP dans la Nazca, une machine compacte qu'elle commercialise pour répondre aux besoins de prototypage ou de production en petite et moyenne série. La Nazca a trois applications principales dans le biomédical :

  • Concevoir des ultra-microélectrodes imprimées, combinant haute performance de détection (et de sensibilité) et coût de fabrication minime.
  • Fabriquer des transistors organiques à l’aide de matériaux innovants compatibles avec des milieux liquides (comme la sueur ou le sang) pour des biocapteurs nouvelle génération.
  • Permettre les dépôts individuels d’anti-corps pour des immuno-essais à très haute résolution en augmentant la sensibilité de détection des particules.

La Nazca est déjà utilisée dans le centre de recherche Itodys, rattaché à l’Université Paris-Cité, ainsi que dans celui de Duke University, aux Etats-Unis.

A noter que pour les besoins à grande échelle, il est possible d'intégrer des modules HPCAP dans des équipements de production.


hummink.com

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