Acteur clé de la distribution de matières plastiques techniques, AMP-Polymix accompagne les fabricants de DM, de l'identification des matériaux jusqu'à leur homologation. Certifiés ISO 13485, ses partenaires travaillent activement au développement de plastiques plus respectueux de l'environnement.

Souvent à usage unique, les dispositifs médicaux représentent des quantités importantes de matières premières qui sont, la plupart du temps, difficiles à revaloriser après utilisation pour des raisons sanitaires. Un aspect qui entre en contradiction avec les besoins actuels de réduction de l'empreinte carbone.

Les matières premières elles-mêmes offrent pourtant des solutions pour relever les défis environnementaux actuels et futurs. Encore faut-il les sélectionner soigneusement.

Opter pour des matériaux intégrant des ressources renouvelables

La substitution des ressources fossiles nécessaires à la fabrication de la matière première plastique par des huiles végétales constitue l’un des leviers de l’eco-conception. Ces huiles contribuent à la réalisation de matériaux durables, biocompatibles, qui permettent de réduire l’empreinte carbone.

L'huile de pin en est un premier exemple : complétée au naphta et soumise à un procédé de recyclage chimique par pyrolyse, elle permet de créer des polycarbonates et polycarbonates copolymères à la fois durables, biocompatibles, aux propriétés identiques à leurs versions conventionnelles.

Ces matériaux sont aptes à la stérilisation par Oxyde d’Ethylène, par rayonnement, et par autoclave répétée à 134°C.

Sabic et Sabic Specialties proposent ici les produits Lexan (polycarbonates) et Elcres (polycarbonates copolymères), PPO NORYL et PEI ULTEM.

L'usage de résines ignifuges et résistantes à la désinfection, comme le LNP Elcres CRX7412U de Sabic Specialties, est un levier d'éco-conception des dispositifs électro-médicaux (crédit photo : sudok1 - Adobe Stock).

L'huile de ricin est également utilisée. Issues de la plante de ricin et d’une culture raisonnée sur des terres semi-arides, les graines de ricin sont utilisées par le producteur Arkema pour réaliser, dans l'Hexagone, des Polyamides 11 Rilsan biosourcés jusqu’à 100 % et élastomères Pebax biosourcés. Au-delà de leur faible impact environnemental, les PA11 Rilsan (C02 -40 % vs PA12) et Pebax (C02 -42 % vs TPU) possèdent d’excellentes propriétés dimensionnelles et mécaniques. Légers, ils offrent également une grande résistance à la fatigue et aux produits chimiques. Leur faible densité : 1,03 pour les PA11 Rilsan, 1,01 pour les élastomères Pebax (-20 % vs TPU), permet de répondre aux besoins de gain de poids.

Enfin, des huiles végétales de premier choix peuvent être intégrées à la fabrication de polyoléfines. On a par exemple régulièrement recours aux PP, PE et EVA biocompatibles (USP6, ISO 10993, USP661, EP3.1) pour des dispositifs médicaux à usage unique et leur packaging.

Le producteur Repsol Healthcare fait de la réduction de l’empreinte carbone concernant les applications médicales et pharmaceutiques, un axe prioritaire, avec des ressources biosourcées pouvant permettre une réduction jusqu’à -2,5 tCO2/t.

L'entreprise a également créé des Polypropylènes spécifiques pour la stérilisation par rayonnement, dont E-Beam, permettant une meilleure stabilité des propriétés mécaniques et de la teinte du matériau.

Allonger la durée de vie des matières premières

Augmenter la longévité des matériaux est un deuxième levier d'éco-conception.

Il est possible à cet égard d'améliorer la résistance chimique des dispositifs électro-médicaux.

Soumis à de fréquents protocoles de désinfection et à une entrée en contact potentielle avec des huiles, les dispositifs électro-médicaux (IEC 60601) et équipements hospitaliers peuvent subir des phénomènes de fissuration, susceptibles de réduire leur durée de vie.

Les propriétés des alliages PC copolymères de la gamme Elcres du producteur Sabic Specialties répondent aux exigences majeures des dispositifs médicaux électroniques :

Résistance chimique améliorée face à de nombreux solvants utilisés en milieu hospitalier

• Résistance chimique améliorée face à de nombreux solvants utilisés en milieu hospitalier
• Ignifugation sans halogènes : jusqu’à UL94 V0 sur 0,75 mm
• Biocompatibilité : ISO 10993 et USP6
• Excellente stabilité dimensionnelle.

Une autre piste consiste à favoriser la réutilisation des dispositifs chirurgicaux.

Toutefois, il est primordial de sélectionner des matières premières disposant d’une faible reprise d’humidité, résistantes à la chaleur et en capacité de subir de nombreux cycles en autoclave.

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